Les données de santé deviennent un vrai business pour les cybercriminels

La cybercriminalité est un phénomène qui ne risque pas de connaître une fin. Sa lutte concerne désormais tous les domaines et malgré qu’on soit tous au courant de son existence, il nous est toujours difficile de l’éradiquer. Dernièrement, on apprend même que les données de santé sont devenues un vrai business pour les hackers.

La santé : une cible privilégiée des pirates informatiques

Au cours des cinq dernières années, les atteintes à la protection des données de santé ont fortement augmenté, et ce, tant en matière de volumes que de fréquence. Cette situation fait ainsi de l’industrie des soins de santé une des cibles privilégiées des hackers. Une situation qui inquiète aussi les malades que les spécialistes dans ce domaine.

Pour les cybercriminels, ces données valent de l’or

Il faut oser le dire haut, oui vos données de santé ont un prix. C’est d’ailleurs la raison qui pousse les cybercriminels à puiser de plus en plus dans ce domaine. Un examen des offres actuelles sur le dark web concernant les fuites, vols, et fausses données médicales révèle à quel point c’est un business pour les cybercriminels selon le nouveau rapport Carbon Black, une entreprise spécialisée dans la cybersécurité publiée le 12 juin dernier. Ces hackers utilisent ces informations de santé pour proposer des étiquettes, des fausses ordonnances et des reçus de vente ainsi que des cartes de soins pour le prix de 10 à 120 dollars par enregistrement. Ces fausses informations pourraient être utilisées pour faire de fausses demandes de remboursement à l’assurance maladie.

Les fuites sont tellement massives

Il est clair que le domaine de la santé est entre les mains des pirates, car Carbon Black souligne que près de 83 % des organismes de soins de santé interrogés par leur équipe ont indiqué avoir constaté une augmentation des cyberattaques au cours de la dernière année. 66 % constatent que les cyberattaques sont même devenues plus sophistiquées au cours de la dernière année.

Les attaques se multiplient certes, mais si les pirates ont réussi, c’est qu’il y a aussi une part de responsabilité des établissements de santé et d’assurance, car ils n’ont pas su sécuriser au maximum ces données sensibles. Les attaques se suivent et se ressemblent. Avec la multiplication de l’internet des objets dans les hôpitaux, la situation ne risque pas réellement de s’améliorer tant que la surface des attaques s’agrandit de jour en jour, à moins que tous les acteurs ne se tiennent la main pour lutter contre ce fléau. Dans le secteur de la santé ou ailleurs, nous sommes et nous resterons les victimes. Si nos données de santé se retrouvent entre les mains des hackers, qu’en est-il donc de notre droit ?